Les vœux de Thierry Suaud, Président du SDEHG, pour 2023
Cérémonie de présentation des vœux au personnel du SDEHG le 12 janvier dans les locaux du Syndicat à Toulouse [De gauche à droite : Guillaume Debeaurain, Vice-Président, Janine Gibert, 2ème Vice-Présidente, Thierry Suaud, Président, Patrick Caseilles, Directeur, Patrice Rival, 1er Vice-Président, Anne-Marie Février, Vice-Présidente, Denis Béziat, Vice-Président].
A l’occasion des vœux présentés au personnel du Syndicat Départemental d’Énergie de la Haute-Garonne, Thierry Suaud, Président, est revenu sur l’actualité de l’énergie et sur les mesures proposées par le SDEHG pour accompagner au mieux les communes face à la crise énergétique.
Thierry Suaud, Président du SDEHG :
« L’énergie, qui est au cœur de notre engagement, c’est ce bien essentiel, présent à tous les instants dans notre vie, dans nos métiers, dans nos loisirs, pour nos déplacements ou encore notre alimentation. L’énergie et la baguette de pain sont intimement liées.
Je redis mon attachement à un réel service public de l’énergie et je crois qu’il nous faut convaincre les décideurs de notre pays de l’exigence de réorganiser le marché européen de l’énergie et de conforter, de confirmer un modèle français singulier mais ambitieux, innovant et protecteur. Face à la tentation du repli et du chacun pour soi nous devons défendre un modèle de solidarité et de redistribution.
Les déséquilibres entre production et consommation d’électricité ont généré ces derniers mois un affolement du marché de l’électricité, une spéculation grandissante et in fine un prix de fourniture de l’électricité atteignant parfois 1000 €/MWh.Au mois de septembre dernier, le Conseil de l’Europe a défini comme prix maximum de fourniture d’électricité 180 €/MWh, hors centrale au gaz, tout montant au-delà de ce seuil étant prélevé au profit des états membres. Les états membres peuvent alors réaffecter ces prélèvements à des tarifs spécifiques, à des unités de production d’électricité ou à des économies d’énergie.
En application du règlement du Conseil de l’Europe, et en plus du tarif réglementé qui protège les usagers qui y sont éligibles, le gouvernement français a mis en place un amortisseur d’électricité permettant une aide dès lors que le prix de fourniture est supérieur à 180 €/MWh.
Ce n’est pas suffisant pour certains contrats et tout dernièrement, pour les petits artisans disposant d’un contrat de plus de 36 KVA, il a été négocié avec les fournisseurs d’électricité une modération des prix appliqués afin de rester inférieur à 280 €/MWh.
Se posent aujourd’hui les questions suivantes : ne faut-il pas créer un tarif réglementé pour les PME et les collectivités entre 36 et 250 KVA ? ne faudrait-il pas légiférer sur les conditions de résiliation d’un contrat de fourniture d’électricité pour tenir compte de la spécificité de ces contrats ?
Malgré les mesures mises en place par le gouvernement pour limiter l’impact de la crise énergétique, chacun d’entre nous doit agir au plus vite sur trois leviers pour faire baisser les prix en France : réduire nos besoins en énergie en agissant en faveur de la sobriété énergétique, augmenter l’offre d’énergie en diversifiant les sources de production (nucléaire, éolien, solaire, hydraulique, etc.) et solliciter une modification des modalités de fonctionnement des marchés de gros, plus généralement redéfinir la politique énergétique de la France à long terme.
Localement, aux côtés des autres acteurs du service public de l’énergie comme la Région et le Conseil départemental, le Syndicat Départemental d’Énergie de la Haute-Garonne accompagne au quotidien les communes pour limiter l’impact de la crise énergétique :
– Le programme « LED Haute-Garonne 2026 ++ » du SDEHG visant à accélérer la transition énergétique du territoire en rénovant le parc d’éclairage public des communes haut-garonnaises et à réduire les dépenses d’énergie des communes.
– Le développement de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables avec l’installation d’ombrières photovoltaïques à but d’autoconsommation et la création de réseaux de chaleur.
– L’accompagnement pour la rénovation énergétique du patrimoine bâti communal.
– L’organisation d’un groupement d’achat d’électricité pour obtenir les meilleurs prix.
– Le développement de la mobilité décarbonée avec notamment un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques. »